Rhapsodies pour un amour

Londres 1938, Evelyn n’a qu’un rêve : devenir chanteuse. Fuyant un mariage arrangé, elle part pour Singapour avec la promesse d’un avenir radieux qui se fracasse sur les conventions de la société coloniale.

Alors que pour survivre, elle se produit dans un cabaret du quartier chinois, son regard croise celui de Joan, jeune médecin australienne et spectatrice assidue. Petit à petit, les deux femmes se rapprochent et finissent par laisser parler leur cœur.

Mais l’Histoire les rattrape : l’armée japonaise envahit Singapour. Evelyn doit partir alors que Joan refuse de quitter ses patients.

Des camps de prisonniers à la jungle profonde, au gré des rencontres et des drames, Evelyn et Joan réussiront-elles à survivre aux épreuves et à se retrouver ?

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Le point de vue de l’autrice
Rhapsodies pour un amour est avant tout, comme son titre l’indique, une histoire d’amour entre deux âmes sœurs qui se rencontrent à Singapour, peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Les deux héroïnes vont vivre une période très perturbée, marquée par l’occupation japonaise de l’Asie du Sud-Est qui va leur faire traverser des épreuves diverses, ensemble et séparément.

Un roman écrit à la première personne.
Rhapsodies pour un amour raconte l’histoire d’Evelyn, une chanteuse britannique qui part à Singapour pour échapper au mariage que lui préparent ses parents. Sa vie n’est que chansons et spectacle, musique et feux de la scène. Pour suivre au plus près le ressenti d’Evelyn, j’ai choisi d’écrire cette histoire à la première personne, avec l’unique point de vue de mon héroïne qui va sortir de sa petite vie bien rangée en Angleterre pour découvrir l’Asie du Sud-Est et s’ouvrir à des sentiments nouveaux.
Ce choix est très intéressant pour explorer et mettre en valeurs les émotions d’Evelyn et ses interactions avec les autres personnages, en particulier ses sentiments pour Joan. En revanche, l’intériorité des autres personnages reste plus mystérieuse, pour Evelyn comme pour la lectrice. Tout le défi est donc d’arriver à suggérer, par l’intermédiaire des réactions ou des remarques d’Evelyn, la personnalité des autres protagonistes, surtout de Joan.
Bien évidemment, le point de vue choisi focalise la narration sur les priorités d’Evelyn, c’est-à-dire son amour passionné pour Joan, qui surpasse tout dans sa vie, y compris son instinct maternel.

Pourquoi Singapour ?
Juste avant la Seconde Guerre mondiale, à la période où commence le roman, Singapour est une des perles de l’Empire colonial britannique, adossée à la péninsule malaise, également sous domination britannique. Il s’agit d’une ville récente, où se côtoient les communautés les plus diverses : les colonisateurs britanniques, qu’ils soient administrateurs, planteurs ou marchands, une population chinoise sans cesse croissant, mêlant très riches marchands et ouvriers exploités, des Indiens venus pour la plupart dans les bagages du colonisateur, des Malais habitants originaires des lieux… Bref, une ville multiculturelle dont l’animation va émerveiller Evelyn quand elle y débarque après plusieurs semaines de navigation.
Le choc n’en sera que plus fort lorsque l’armée japonaise va s’emparer en février 1942, quasiment sans coup férir, de ce symbole de la puissance britannique. L’occupation japonaise sera très dure pour la population locale, notamment chinoise, et les prisonniers militaires.

Singapour - début du XXé siècle

Les camps pour femmes et enfants sur Sumatra
Les camps de Muntok, Palembang et Belalau, dans lesquels va vivre Evelyn, ont existé. Comme décrit dans le roman, ils rassemblaient les femmes et les enfants européens, principalement britanniques,, en provenance de Singapour et de Malaisie, et hollandais en provenance de Sumatra. J’ai essayé de respecter au mieux la chronologie de l’existence des différents camps et de leur organisation. Un site internet dédié regroupe les informations (en anglais) disponibles sur ces lieux,
Les conditions de vie dans les camps de prisonniers civils étaient très pénibles, même si elles semblent avoir été un peu moins cruelles que dans les camps de prisonniers militaires. Cependant, dans les deux cas, les taux de mortalité étaient très élevés. Les captifs civils emprisonnés sur Sumatra ont souffert durant trois ans et huit mois. Plus de cinq cents d’entre eux y sont morts.

Camp sur Sumatra

Chansons
Comme Evelyn est une chanteuse et adore le music-hall et les films musicaux, j’ai décidé de la laisser choisir des ritournelles de l’époque pour clore chacun des chapitres. Il y en a trente-quatre au total, que j’ai essayé de sélectionner en fonction du contenu de chaque chapitre. Nous naviguons ainsi de « We’re in The Money », chanté par Ginger Rogers en 1931, jusqu’à « Love Me Tender », interprété par Elvis Presley en 1956.

Award
Dans sa version anglaise To Meet again, ce livre a reçu un award au Golden Crown Literary Society 2024 dans la section Fiction historique.

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